Montrer ses cuisses : un acte politique ?

Merci pour toutes vos réactions à mon dernier article look, et pour votre accueil de mon petit challenge de l’été #JePorteCeQuiMePlait, car si on le fait ensemble ça peut tout changer.

Cette semaine, je vous accompagne chaque jour avec un nouvel article pour rattraper mon retard et parce que j’ai envie d’écrire, de laisser sortir ce qui trotte dans ma tête.

Ça peut paraître anodin, et pour certain ça ne change rien, mais dans 21 jours je fêterai mes 30 ans, rien que ça, et pourtant ça change tout. Je vous en parlerai le jour J, mais je prends conscience de tellement de choses, et je change tellement en si peu de temps. Je suis constamment en recherche, en évolution, avide de connaissance et de savoir, mais aussi de partage. Mais surtout, une conviction s’affirme chaque fois plus en moi, et c’est la sincérité. Quoi que tu fasses, si tu le fais avec tout ton cœur et en étant sincère sans tricherie, un jour tu récolteras les fruits de ton travail et ils seront beaux, forts et bons.

Passons à ma tenue du jour, un nouveau look en short, avec une jolie blouse vichy ouverte au dos, elle se ferme uniquement par trois petits nœuds. Je la trouve très agréable à porter et le dos demi-nu est vraiment adorable, c’est d’ailleurs une autre grande première pour moi, de me balader le dos à l’air, car il s’agit d’un d’endroit de mon corps qui me complexe le plus. Eh oui, le chemin de l’acceptation totale est long et on a toujours de nouveaux défis à relever. Le petit short quant à lui est une petite création en broderie anglaise que j’ai réalisée il y a 3 ans.

Cette année, je passe mes journées en short, et je vous prépare du coup plein d’idées look les jambes à l’air tout au long de l’été. Comme je vous l’expliquais dans ma dernière tenue, après des années à fantasmer sur les shorts, je me suis lancée il y a un an et j’ai posté mes deux premiers looks en short sur le blog, mais j’étais encore mal à l’aise et je n’aimais pas me voir en photos avec un short. Mais il faut croire que ce travail, entrepris il y a deux ans, quand j’ai commencé à porter mes premiers shorts en public, suivi de mes premières photos l’été dernier ont muri et aujourd’hui je suis totalement à l’aise dans ce vêtement. Ça demande du temps, mais si on procède par étapes, petit à petit on arrive à vaincre ses peurs et les obstacles qui nous entravent, ça ne vient pas comme ça, du jour au lendemain.

Depuis que j’ai lu le livre, « Gros n’est pas un gros mot » et que je suis de plus près les actions de gras politique, je me rends compte que porter un short ou une mini-jupe en public, montrer ses bras et s’afficher telle que l’on est quand on est hors norme est un acte politique et militant en soit. Je ne comprenais pas vraiment ce que ça signifiait, mais grâce à leurs combats et à ce livre et aussi à mes discussions avec mon ami Olivier (Petit Ours Blond, le chéri de ma Big or not d’amour) je me suis rendue compte qu’être politisée est loin d’être négatif, c’est même nécessaire pour combattre la grossophobie, et toutes les autres formes de discriminations qui nous conduisent à nous détester et à nous diminuer. Je vous conseille vraiment de les suivre, ce sont de vraies inspirations pour moi dans le mouvement fat activiste français (gras politique, Petit Ourse Blond, Big or not to big, Daria Marx, et Eva Perez-Bello). Donc montrer ses cuisses quand elles ne rentrent pas dans les normes de cette société de apparence et de la discrimination est un acte politique, qu’on le veuille ou non.

Je vous laisse sur ces mots et on se retrouve demain soir pour le dernier article de la semaine.

 Crédit Photo : Alain Sivisay – Moogri Photographe

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