Hanbok, au pays du matin calme

Aujourd’hui, je souhaite partager avec vous des photos qui ont un sens très spécial à mes yeux. Il s’agit d’un moment fort que nous avons vécu, lors de notre dernier voyage en Corée du Sud.

Cette fois-ci, j’ai eu la chance de pouvoir enfin porter un Hanbok, tenue traditionnelle coréenne. Cette tenue fait partie de la culture coréenne. Il se porte lors de grands événements de la vie (passage à la majorité, mariages, enterrement…). Ou bien encore lors de cheosok (fête national- Thanksgiving coréen).

Les jeunes séoulites aiment aussi beaucoup déambuler à Insadong, le quartier traditionnel touristique de Séoul, en Hanbok. Ils profitent du Bukchon, et des deux principaux Palais de la ville, dont l’admission est gratuite si vous portez un Hanbok. C’est ainsi que l’on se retrouve facilement entourés d’adolescents et de jeunes couples en habit traditionnel quand on visite les lieux.

Où trouver ces tenues ?

Dans le quartier d’Insadong, on trouve des dizaines de boutiques qui louent ces magnifiques costumes. Si vous faites une taille standard (du 36 au 42), il sera facile de trouver votre taille dans n’importe quelle boutique. Côté prix, il faut compter entre 15 000 et 30 000 won (entre 11 € et 23 €) la location pour une demi-journée. C’est totalement abordable, même pour les petits budgets. Le prix peut augmenter en fonction du modèle choisi, plus le Hanbok sera travaillé, plus il sera cher.

Et les grandes tailles ?

Celles qui m’ont suivi, on vu que ma douce Alice, du blog les carnets d’Alice, qui passe actuellement 6 mois au Japon pour son Master, est venue nous rejoindre. Ce fut l’occasion pour moi de lui faire découvrir un petit bout de Séoul, lors des 3 jours qu’elle a passés avec nous. Je souhaitais partager cette expérience avec elle, et je dois dire que nos trois journées se sont merveilleusement bien passées. J’ai une nouvelle amie en or qui me manque déjà beaucoup.

J’en reviens aux Hanbok, et je dois vous dire que ce ne fut pas de tout repos pour trouver des Hanbok grande taille de location. N’ayant trouvé aucune adresse sur internet, nous sommes parties en quête du Saint Graal. Nous avons été recalées dans 4 boutiques, dont une boutique où la vendeuse n’a même pas voulu nous laisser rentrer.

À force de persévérance au bout de 2 heures de recherche, grâce au kiosque de l’office du tourisme. Nous avons trouvé une adresse qui propose des Hanbok en location « grande taille ». Le SamSam-o-o-Hanbok, 21 Bukchon-ro, Jongno-gu, Seoul .Ils ne font pas de très grandes tailles. Mais par miracle, ils avaient un modèle en 48 et quelques modèles en 44/46. Et rien que ça, c’est déjà super. En tout pour mon modèle coiffure comprise j’ai payé 35 000 won.

Une fois changée, je ne saurais décrire l’émotion que j’ai ressentie. J’avais du mal à y croire, je portais un Hanbok. La tenue que je rêvais de porter depuis que je l’avais vue pour la première fois au Japon en 2008.

Le hanbok, origine de mon amour pour la Corée du Sud

Je ne vous l’ai jamais dit, mais le point de départ de mon amour pour la Corée du Sud vient du Hanbok. En 2008, je suis partie 20 jours au Japon pour un pèlerinage, et c’est là-bas que j’ai découvert les coréens, le Hanbok et la Corée du Sud. Un dimanche dans un temple, j’ai vu au loin un groupe de femmes et d’enfants qui portait des habits traditionnels magnifiques. Mais je ne reconnaissais pas ces habits, ils étaient très différents des kimonos et autre tenue traditionnelle japonaise. Les couleurs étaient plus éclatantes, la forme majestueuse et féminine, un mélange de couleurs et de tissus flottants dans le vent qui m’ont tout de suite transporté. Ça a piqué ma curiosité et j’ai alors posé la question à une de mes amies japonaises, qui m’a expliqué qu’ils s’agissaient d’un groupe de coréens, et qu’ils portaient des Hanbok.

C’est à partir de ce jour que j’ai commencé à m’intéresser à la Corée du Sud. J’ai découvert l’univers des Gisaeng (geisha coréenne), l’art traditionnel, l’histoire de ce pays, sa modernité, ses films, ses séries, sa culture et son peuple. Je pourrais dire que le Japon est mon premier amour, celui que j’ai connu petite, le rêve de mon enfance. La Corée est devenue mon grand amour, le pays qui parle à mon cœur, à mes sens. J’aime des qualités et ses défauts. Ses couleurs, ses odeurs et ses sons.

À ma grande joie, l’année dernière lors de notre premier voyage, mon mari est tombé sous le charme du pays du matin calme.

Un moment magique

Nous avons adoré parcourir les allées du palais. Ce que j’aime dans le Gyeongbokgung, c’est qu’il y a toujours des zones qui sont presque désertes. Ce qui nous permet de faire de belles photos. Un petit voyage dans le temps magique. Le petit plus c’était les regards amusés des coréens qui nous entouraient. Il faut savoir qu’il y a très peu d’occidentaux en Corée du Sud. On nous complimentait, certaines dames ont souhaité prendre des photos avec nous. Pour eux deux jeunes femmes rondes et européennes en hanbok, ça devait être assez insolite.

Une expérience unique, que je n’hésiterais pas à réitérer la prochaine fois que j’irai en Corée du Sud. Merci à ceux qui ont lu l’intégralité de l’article, qui est un peu plus long que d’habitude. On se retrouve très vite, n’hésitez pas me poser vos questions, ou à me laisser vos commentaires. Vous pouvez aussi me suivre sur Facebook, Instagram et Snapchat.

Quelle est la tenue traditionnelle que vous rêvez de porter ?